Sélectionner une page

L’auteur

Hery Ratafita  

Passionné de recrutement et de marketing chez Talent.mg

Le feeling a-t-il sa place dans le recrutement ?
Partager pour soutenir le travail

Dans le monde du recrutement, le feeling – vous savez, cette espèce de sixième sens magique qui nous fait dire “Ce candidat, je le sens bien” ou au contraire “Ouh là, ça va pas le faire” – occupe une place aussi fascinante que controversée. Le candidat s’assoit, sourit poliment, et, sans trop savoir pourquoi, un courant passe… ou pas. Mais soyons sérieux une seconde : dans un entretien d’embauche, est-ce bien sage de se fier à une impression fugace pour sélectionner LA perle rare ? Après tout, on ne choisit pas un nouveau collègue comme on décide de commander des sushis ou une pizza un soir de flemme. Quoique…

Alors, le feeling en recrutement, véritable talent caché des recruteurs expérimentés ou simple excuse pour préférer ceux qui ont le même goût musical ? Parce qu’on va pas se mentir : le recrutement, c’est censé être un savant dosage entre les compétences sur papier et cette alchimie inexplicable qu’on ressent ou non. Bref, est-ce que le feeling a vraiment sa place dans le recrutement, ou serait-il temps de faire un peu de ménage et de se fier à des méthodes plus rationnelles ?

Le feeling : don mystique ou grossier biais ?

Le fameux flair ! Ce truc dont se vantent certains recruteurs comme s’ils possédaient un superpouvoir. On les entend : “Je sais, au bout de deux minutes, si un candidat est fait pour le poste.” Deux minutes ?! Avouez, c’est un peu rapide pour juger un futur collègue, non ? Entre nous, le feeling, c’est souvent influencé par des détails totalement irrationnels. Peut-être que le candidat portait un pull de notre couleur préférée, ou qu’il a fait un compliment sur la déco de la salle d’entretien. Un peu léger pour déterminer son avenir dans l’entreprise, non ?

Mais ne soyons pas trop durs. L’intuition permet quand même de capter des choses invisibles sur un CV : la motivation, la spontanéité, le fameux “potentiel”. Le problème ? Notre feeling n’est pas infaillible. S’il y a bien une chose qu’on sait, c’est qu’il est super doué pour nous faire voir ce qu’on a envie de voir. Et hop, on se retrouve à adorer un candidat juste parce qu’il aime les mêmes séries que nous.

Les tests et outils : quand le feeling s’attaque à du lourd

Pour tempérer ce feeling parfois capricieux, de plus en plus de recruteurs s’appuient sur des outils “objectifs”. Tests de personnalité, mises en situation, analyses psychométriques, simulations en réalité virtuelle – tout pour éviter que nos préférences personnelles prennent trop le dessus. Là, on évalue la résilience, la capacité d’adaptation, voire même le quotient émotionnel. En gros, on passe les candidats à la moulinette pour savoir si, oui ou non, ils tiendront le choc.

Et pourtant, même ces outils aux allures de “scanners de l’âme” ont leurs limites. Ils nous en disent long sur certaines qualités du candidat, mais ils ne remplacent pas cette petite étincelle qu’on peut ressentir (ou non) en entretien. Oui, le feeling nous aide parfois à voir si quelqu’un va bien coller à l’équipe ou survivre aux légendaires réunions du lundi matin.

Le feeling, cet ami capricieux mais essentiel

Alors, au lieu de jeter le feeling aux oubliettes, pourquoi ne pas le considérer comme un petit bonus bienvenu ? Après tout, il peut servir à départager deux candidats similaires ou à donner le feu vert à un profil atypique qui ne coche pas toutes les cases. Parce qu’on le sait bien : recruter, c’est aussi une histoire d’humain, pas juste de cases à cocher. Et puis, un peu d’intuition dans un monde de chiffres, ça fait du bien, non ?

Soyons clairs : le feeling, c’est comme l’épice secrète dans une recette. Il ne remplace pas les compétences techniques, mais il apporte cette touche personnelle, cette petite folie qui rend le choix unique. Parce qu’au fond, quand on recrute, on ne cherche pas qu’un tas de diplômes, mais des gens avec qui on va partager les cafés et les galères de fin de mois.

Bref, le Feeling, Oui, mais avec modération

Alors, le feeling a-t-il sa place dans le recrutement ? Absolument ! … mais avec modération. C’est un peu comme la cerise sur le gâteau, celle qui rend le tout plus sympa, mais ne constitue pas la base. Oui, l’instinct peut être un allié pour trouver des profils surprenants ou pour valider une première impression. Mais il ne doit jamais être l’unique critère. Car si le flair a ses mérites, il a aussi ses travers (et un petit penchant pour les biais).

Ne mettons pas le feeling à la porte. Au contraire, intégrons-le, en gardant toujours à l’esprit qu’il doit jouer un rôle secondaire face aux compétences et à la cohérence du parcours. Après tout, le feeling, c’est un peu ce qui nous rappelle que le recrutement, c’est aussi une aventure humaine – et que parfois, on a bien le droit de se fier à notre petite voix intérieure… tant qu’elle ne devient pas la seule à parler !

Partager pour soutenir le travail

Partagez-nous vos avis en commentaire

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

VOUS AIMEREZ AUSSI

Votre manager est-il vraiment un monstre… ou juste mal compris ?

Votre manager est-il vraiment un monstre… ou juste mal compris ?

Le manager ! Ce personnage semble cristalliser toutes les frustrations du monde professionnel, omniprésent dans les discussions et publications sur LinkedIn et Facebook. À croire qu'il est devenu un rite de passage de se plaindre de son manager, un rituel où chacun...